Au XVIe
siècle se propagent en France deux mouvements intellectuels
d'origine étrangère. La RENAISSANCE italienne, introduit dans les lettres,
les arts et les sciences un
esprit nouveau. La REFORME se présente comme une révolte contre les abus de l’église et l'autorité du Pape.
A) La literature française à
l’époque de la Renaissance:
Une grande impulsion fut donnée à la pensée à 1'époque dd la Renaissance GUILLAUME BUDÉ donna la traduction des philosophes grecs. C'est aussi à cette époque que François Ier fonda le Collège de France où 1'on enseignait les trois langues (grec, latin, hébreu), les mathématiques et certaines connaissances du temps.
Jugement sur la Renaissance
Dès le XIe siècle, l'unité
chrétienne était brisée : à l'église
catholique romaine s'était opposèe l'église grecque orthodoxe. Au début du XVIe siècle, l'unité de l'église
catholique se brisera à son tour par
la Réforme.
Qu'est
-ce que la Réforme ?
A) Causes de la Reforme
La Réforme
a trois causes
a) Cause religieuse
b) Cause politique
c) Cause sociale
c)
Cause sociale
La RENAlSSANCE se
produisit sous l'influence de la
culture antique (grecque et latine) remise en honneur par l’émigration des savants grecs
vers l'Occident. Elle est
caractérisée par une nouvelle conception
de la beauté, par un engouement pour la philosophie païenne et par l’éclosion des genres littéraires de l’Antiquité.
La REFORME eut pour résultat de
détruire le pouvoir spirituelle de l’église et
de jeter les premiers fondements de la tolérance religieuse. Elle contribua à l'émancipation de la pensée hurnaine et aida à
l'éveil des nationalités.
Ces deux mouvements furent
facitités par les progrès de l'imprimerie qui mirent les chefs-d'oeuvre
antiques et l'Ecriture sainte entre toutes Ies mains. Ainsi le XVIe siècle se
caractérise par un renouvellement complet de la pensée
artistique, littéraire, philosophique, scientifique et religieuse.
L'esprit humain sembIe vraiment « renaître ».
CHAPITRE I
LA RENAISSANCE
LA RENAISSANCE
Renaissance est une des époques les plus brillantes de l’histoire intellectuelle de I'humanite. La Renaissance n’est pas un mouvement uniquement français,
il prend naissance en Italie dés le XIVe siècle et vers la fin du XVe
siècle, il s'étend à une partie de
l'Europe notamment à la France et a l'Allemagne.
Qu’est-ce qua la Renaissance ?
La Renaissance
est l'abandon des idées confuses, des barbares
du Moyen-Age et l'imitation de la société et
surtout des chefs-d'oeuvre littéraires grecs etromains. Comme l'Antiquité
était sous les rapports politique philosophique et
littéraire très supérieure à l'Europe
du Moyen-Age, les esprits cultivés ont voulu étudier les institutions
de cette société civilisée. Dans tous les genres (littérature,
architecture, sculpture) on se préoccupa d'imiter les modèles grecs et romains
et, de plus, on puisa dans l’étude des Anciens (Grecs et Romains) les germes
des idées qui devaient renouveler la science, l'art,
l'ordre social et politique. L'Antiquité renaissait
avec son idéal, sa philosophie et son culte de la beauté. La
Renaissance a donné aux arts et aux lettres un merveilleux
élan parce que l’Antiquité a donné aux artistes et aux écrivains des modèles à
inviter et de nouveaux sujets à traiter.
Causes de la Renaissance
1) Au XIVe
siècle, on commença à s'intéresser à l'Antiquité grceque et
romaine. Pendant tout ce siècle et au cours du siècle
suivant, il se forma une école qui s’enflamma,
non seulement pour les écrits anciens, pour Virgile
et pour Homère, mais aussi pour la société antique toute
entière, pour ses opinions, sa philosophie et sa littérature.
2) En 1453, la prise de Constantinople par les Turcs
Ottomans, la chute de
I'Empire d'Orient, amena les savants grecs à chercher asile en Italie. Ils y apportèrent une nouvelle connaissance de l’Antiquité,
de nombreux manuscrits et de nouveaux moyens d'étudier cette civilization
ancienne.
3) Les princes, les papes, les rois let les riches bourgeois
d'Occident, attirés par cette civilization raffinée, par ce goût
des lettres et des arts protègent et encouragent les artistes byzantins.
4) L'état de corruption dans lequel se trouvait
l'église à cette époque diminue de son
prestige et amène les penseurs à détruire le pouvoir absolu dans
l'ordre spiritual et à se tourner vers ces idées nouvelles et cette
philosophie païenne.
5) Les Croisades permirent aux peuples d'Occident non
seulement d'admirer la
civilisation musulmane, mais aussi de prendre contact avec la société grecque qui leur fit l’effet d'une societé plus avancée, plus policée et plus
éclairée que la leur.
6) La peinture à l'huile et la gravure sur cuivre se développent rapidement vers la fin du
Moyen-Age et couvrent l'Europe d'un
grand nombre de chefs-d'oeuvre d’art.
7) L'imprimerie, qui mit à la portée de tous les
lectures les chefs-d'oeuvre de la pensée antique
favorisa les études, permit la
diffusion rapide des idées et des connaissances et répandit le goût
des lettres, des arts et des sciences.
I-LA RENAISSANCE EN ITALIE
A) Retour aux letters antiques
Nous avons vu que dès le XIVe siècle, on étudiait
avec ardeur en Italie les letters antiques latines. Au XVe siècle, lors de la prise de Constantinople par les Turcs Ottomans, tous les érudits
grecs enrichirent l'Italie de leur savoir. L'Antiquité grecque apparut alors dans toute sa splendeur. Les papes à Rome
et les Médeois à Florence s'entouraient de
littérateurs qu’ils encouragaient et protégeaient.
Ce mouvement fit naître en
Italie deux sortes de littératures :
A )Littérature d’imitation ou en lague savante
Les chefs-d'oeuvre de
l'Antiquité grecque et latine furent traduits, expliqués, commentés
et mis dans toutes les mains grâce à l’imprimerie. Ces traductions provoquèrent un véritable engouement pour les Anciens et
versèrent d'abondantes lumières
dont devait profiter la Littérature originate
ou en langue vulgaire.
B)Littérature originale ou en langue vulgaire
A force d'admirer les
Anciens, les écrivains croyaient qu’ils ne pourraient jamais rien
faire de mieux et ils se sont contentés de les traduire. Il
a fallu attendre XVIe siècle pour voir apparaître des
oeuvres originales de grande valeur.
Trois grands noms dominent ce siècle et sont à retenir MACHIAVEL pour
la prose, I'ARIOSTE et le TASSE pour la poésie.
MACHIAVEL fit Le Prince ; I'ARIOSTE, Le Roland furieux. et le TASSE, La Jérusalem délivrée.
B) Arts en
Italie au XVIe siècle
a) L’architecture
En architecture, le style renaissance se caractérise
par la coupole et par le mélange de la
ligne droite et de la ligne courbe.
Le plus grand architècte de cette époque est BRAMANTE à qui l’on doit le
plan de Saint-Pierre de Rome (la plus vaste église du monde).
b) La
sculpture et la peinture
Pour la sculpture et la
peinture, la Renaissance fut une véritable résurrection. Les
peintres et les sculpteurs voulurent reproduire, en
l'idéalisant, la beauté du corps humain. Les noms à retenir sont ceux de Donatello, de Michel-Ange, du Titien, de Leonard de
Vinci et de Raphaël.
DONATELLO est célèbre par sa Statue
de Saint Marc.
MICHEL-ANGE est en même temps un
peintre et un sculpteur. Parmi ses chefs-d'oeuvre nous
pouvons citer :
En sculpture : La Statue de Moïse.
En peinture :.sa
fameuse fresque du Jugement
dernier.
LEONARD DE VINCi est resté célèbre par sa Joconde et sa grande fresque de La Cène.
LE TITIEN a réalisé un grand nombre de
chefs-d'oeuvre parmi lesquels on peut citer : Le
portrait de Francois Ier.
RAPHAEL a surtout excellé dans les
tableaux de chevalet, nous lui devons
aussi la décoration des chambers du Vatican.
II — LA RENAISSANCE EN FRANCE
Les guerres d'Italie permirent aux Français de voir les beautés et les richesses de ce pays rempli de
superbes monuments, églises et palais de marbre avec leurs oeuvrs d'art, statues et tableaux. Charles VIII envoya d’Italie
une lettre à son frère où it disait : qu'il lui semblait être au paradis terrestre. Emerveillés par tant de belles choses, rois et seigneurs français achetèrent des tableaux,
des statues et des objets d'art ; ils firent aussi venir en France des artistes italiens.
Le roi Francois I' fut un grand protecteur des lettres et des arts. II donna des pensions aux écrivains et aux artistes français et les encouragea à imiter l’art italien;
il fit
même venir des artistes étrangers et se fit entourer d'une cour artistique et littéraire.
Il ne faut cependant pas croire que les artistes et les écrivains
français copièrent les maîtres italiens. L’art français s'inspira des
nouveautés italiennes tout en gardant ses qualités de goût, de clarté, de simplicité et d'élégance.
Caractères généraux
de la Renaissance en France :
L'esprit qui anime la Renaissance en France est tout à fait différent de celui du Moyen-Age. Pour le Moyen-Age,
toute
la pensée
se
ramène à la religion et toute la religion est contenue dans les dogmes de l’égIise.
Pour les écrivains de la Renaissance, qui venaient de découvrir la philosophie de Platon, la pensée
humaine peut se développer en dehors de la religion; la preuve en est que
les plus beaux modèles de cette pensée se trouvent dans les ouvrages des écrivains et des philosophes païens ( surtout dans 1es oeuvres de Socrate, de Platon
et d'Aristote ).
En un mot, les écrivains
du XVIe siècle, croyaient fermement qu'on pouvait étudier
l'homme, la pensée de l’homme, l’art créé par
l'homme en dehors de toute idée religieuse. Ainsi naît peu à peu cet
esprit de libre examen et ce goût de la recherche.
Vers la fin du Moyen-Age,
un renouvellement était nécessaire.
La littérature française avait su se donner la poésie, l'histoire, la satire, le drame; mais
toute la production lilttéraire de cette époque était
grossière et naïve. L’Italie et l'Antiquité vont au XVIe
siècle fournir à la France des modéles littéraires
à imiter. Les
oeuvres antiques étaient déjà connues au Moyen-Age mais les écrivains français
ne surent pas les apprécier. Il a fallu attendre François Ier pour voir naître le sens de la beauté.
a) La tradition médiévale
au XVIe siècle
Il ne faut pas croire que le XVIe siècle est une complète rupture avec le
Moyen-Age. Par certain côtés, ce siècle continue l'époque qui précède. Malgré ce
retour vers l’Antiquité certains
auteurs comme Rabelais et Marot se
rattachent à la tradition médiévale.
b) Le triomphe de l’Antiquité au XVIe siècle
Grâce aux leçons des humanistes, on comprit la beauté des oeuvres antiques on commença à goûter les Grecs (Homère, Socrate, Platon, Aristote) et les Latins (Horace,
Virgile). L'idéal artistique de l'Antiquité, le souci de la
perfection du style ont depuis lors dominé la littérature française.
La jeunesse française courut à l’étude de 1'Antiquité ; la littérature du Moyen-Age appauvrie trouva de nouvelles sources d'inspiratrion et aux environs de 1548, une école littéraire se forme en France sous la direction de Ronsard.
Cette
association littéraire fut connue sous le nom de La Pléiade. Eller
publia un manifeste intitulé Défense et illustration de la langue francaise où elle essaie de défendre le français contre le latin et où elle tente de rénover la
poésie française.
Le but de la Pléiade était d'adapter les genres anciens (Ode, épopée, élégie, tragédie...) à la littérature
française.
L'influence de la Pléiade ne fut pas grande et il faudra attendre la fin du siècle pour que Malherbe jette les premiers fondements de 1'Art classique.
Conclusion
Si la littérature du Moyer-Age a été spontanée, naïve et pleine
d’imagination, celle du XVIe siècle fut savante et
érudite, elle imita beaucoup l’Antiquité grecque et
latine. La littérature médiévale a été populaire et s'adressait le plus souvent à des analphabètes
ou à des personnes qui ne se souciaient pas des choses de l’esprit tandis que
celle de la Renaissance s'adressa uniquement aux gens cultivés
et n'intéressa pas le grand public de l’époque.
Principaux écrivains du XVI siècle
a) Les écrivains qui continuent la tradition médiévale
Pour lui la nature est bonne, il ne faut que la suivre. En un mot, sous les dehors comiques, il a trouvé moyen de dire mille vérités.
C'est le chef de la Pléiade. Sourd de bonne heure, il s'enferma sept ans au collège de Coqueret à Paris pour étudier les lettres anciennes. Il remit en honneur les genres littéraires cultivés par les Grecs et les Latins. Il assoupli le vers français. Poète délicat et sensible. Ronsard se rattache aux classiques par l’imitation de l’Antiquité. Dans tous ses vers, il a chanté la brièveté des plaisirs. C'est un des plus grands poètes lyriques français.
Quoi qu’il en soit, cette passion pour
les lettres antiques étouffa momentanément le génie français
et il a fallu attendre le XVIIe siècle pour voir paraître
des chefs-d'oeuvre nationaux.
Principaux écrivains du XVI siècle
Les écrivains du seizième siècle
se divisent en deux categories :
a) Les écrivains qui continuent
la tradition médiévale
b) Les écrivains qui se rattachent à la Renaissancea) Les écrivains qui continuent la tradition médiévale
RABELAIS (1494-1533)
Il est très connu par son
livre Chroniques de Gargantua et de Pantagruel.
Par la forme, l'oeuvre de cet écrivain
continue la tradition médiévale carectérisée par la fantaisie et par la hardiesse de l'imagination. Il faut
cependant signaler qu'il se
rattache à la Renaissance par ses idées. II se révolte non seulement contre le systéme
d'éducation
médiévale mais encore contre la philosophie du
Moyen-Age.Pour lui la nature est bonne, il ne faut que la suivre. En un mot, sous les dehors comiques, il a trouvé moyen de dire mille vérités.
MAROT (1496-1544)
Poète de cour qui a écrit
des poèmes de circonstance. On lui doit aussi la traduction des psaumes.
Le Moyen-Age se prolonge
nettement dans la poésie de Marot. Ses vers, pleins
de naïveté, ressemblent à ceux des rhétoriqueurs (poètes
du Moyen-Age). Comme it n'a écrit que des poèmes de
circonstance, ses vers manquent souvent d'inspiration.
b) Les écrivains qui se
rattachent à la Renaissance
RONSARD (1524-1585)
C'est le chef de la Pléiade. Sourd de bonne heure, il s'enferma sept ans au collège de Coqueret à Paris pour étudier les lettres anciennes. Il remit en honneur les genres littéraires cultivés par les Grecs et les Latins. Il assoupli le vers français. Poète délicat et sensible. Ronsard se rattache aux classiques par l’imitation de l’Antiquité. Dans tous ses vers, il a chanté la brièveté des plaisirs. C'est un des plus grands poètes lyriques français.
Du BELLAY (1522-1560)
Disciple de Ronsard, Du Bellay
est célèbre par ses poésies et surtout par son ouvrage intitulé Défense
et illustration de la langue française où il essaie défendre le français contre le latin et où il
tente de rénover la poésie française.
Ses vers sont pleins de délicatesse et de sensibilité. C'est l'un des plus grands poètes du siècle.
MONTAIGNE (1532-1593)
Dans ses « Essais » Montaigne s'est insurgé contre l’éducation du Moyen-Age et a tracé
tout un système pédagogique
nouveau basé sur le développement des facultés de l'enfant et non sur la mémoire.
Les « Essais » de Montaigne sont aussi considérés
comme un ouvrage
philosophique où abondent des réflexions sur l'homme très fines et toujours vraies.
B) Les arts en
France a l'époque de la Renaissance
Les arts sont bien supérieurs aux
leures au XVIe siècle.
a) L’architecture
Après les guerres d’Itatie, les rois et les seigneurs français ne voulaient plus habiter
les châteaux forts sombres et humides ; leur seul désir était
d'avoir des demeures aussi confortables
et aussi somptueuses que les palais italiens.
La Renaissance fut en France une époque de
constructions.
En architecture, le.style
de la Renaissance ne fut pas une imitation servile du style grec et
du style romain ; les artistes français
mélangent ces deux styles anciens au style du Moyem-Age (style gothique). Ces deux styles ingénieusement
fondus donnent des chefs-d'oeuvre. Il faut cependant reconnaître que dans certains monuments c'est 1'influence
italienne qui 1'emporte
sur 1'art gothique.
Les architectes les plus
importants sont :
PIERRE LESCOT qui, à la place du vieux Louvre, jeta less
fondements du Nouveau Louvre.
PHILIBERT DELORME qui commença en 1564 le Palais des
Tuileries.
b) La sculpture
Les sculpteurs francais du XVIe siecle ont subi
1'influenoe de 1'Antiquité. Leurs
personnages sont drapés à la manière des Grecs et des Romains.
Deux grand noms signalent ce siècle :
JEAN GOUJON auquel on doit les
admirables figures de la Fontaine des Innocents à Paris et certaines Sculptures
du Louvre.
GERMAIN PILON qui fit le groupe des Trois grâces.
c) Le peinture
En peinture, un seul nom
est à signaler c'est celui de FRANÇOIS CLOUET qui a peint des portraits d'une rare finesse.
C) La pensée et les sciences à
l'époque de la Renaissance
a) La pensée française au XVIe
siècle
Une grande impulsion fut donnée à la pensée à 1'époque dd la Renaissance GUILLAUME BUDÉ donna la traduction des philosophes grecs. C'est aussi à cette époque que François Ier fonda le Collège de France où 1'on enseignait les trois langues (grec, latin, hébreu), les mathématiques et certaines connaissances du temps.
b) La médecine à l'époque de
la Renaissance
La médecine fut très
florissante au XVIe siècle. MICHEL SERVET découvre la
circulation du sang ; cette découverte sera mise lumière
au siècle suivant par le médecin anglais HARVEY
(1578-1637).
AMBROISE PARÉ est resté
célèbre comme chirurgien.
Jugement sur la Renaissance
La Renaissance marque un grand progress dans la marche de l’esprit
humain. C'est à cette époque qu'on s'émancipe du pouvoir spirituel de la religion et que naît
1'esprit de Libre examen.
La Renaissance eut une action féconde sur les arts et sur la literature, elle y apporta
des moyens d'expression plus souples et
plus réguliers qui permirent de produire
des oeuvres plus parfaites, cependant son influence sur les lettres ne sera pas immédiate et il faudra attendre le XVIIe siècle pour que le Classicisme
puisse donner des
chefs-d'oeuvre difficiles à égaler.
CHAPITRE II
LA REFORME
La Réforme
est une révolution religieuse qui sépara du Pape
et de l'église catholique une bonne moitié de l'Europe.
Au
XVIe siècle beaucoup de chrétiens s'insurgèrent contre la conduite scandaleuse
des chefs qui étaient à la tête de l'église et c'est de ce mouvement qu'est née la
Réforme. Ses partisans portèrent le nom de Protestants
à cause de leurs violentes protestations.c) Cause sociale
a) Causes
religieuses de la Réforme
1) L'état de l’église au début du XVIe siècle :
On y remarquait beaucoup d'abus et la décadence des moeurs et de l'esprit
du clergé. Les Chefs de l'Eglise étaient en effet à la source
du mal. Ils menaient une vie dissolue ( Alexandre VI
Borgia) ou bien ils s'occupaient des biens terrestres beaucoup plus que des
biens spirituels. Les richesses destinées à
aider les pauvres et à accomplir certaines bonnes oeuvres, n'étaient plus
mises au service de l'église mais
étaient
au contraire employées à entretenir la vie luxueuse des prélats indignes.
A l'exemple des chefs, le clergé des paroisses était choisi parmi des gens sans
vocation attirés uniquement
par les honneurs, le
pouvoir spirituel et les biens ecclésiastiques.
2) Les peuples étaient
fatigués et honteux de voir de tels hommes d'autant plus qu'a ce
moment-là, l'imprimerie
avait mis la Bible à la portée de tous. Les gens se sont alors rendus compte qu'il y
avait une grande différence entre les ,enseignements des livres sacrés et la vie du clergé. La Bible préchait le renoncement aux biens de ce monde, la pauvreté, la douceur et l'humilité. Elle faisait donc paraître scandaleuse et indigne la vie des prêtres.
b) Cause politique
Certains princes virent dans la
destruction du pouvoir spirituel de l'église un moyen de
s'enrichir et d'accroître leur
autorité, aussi appuyèrent-ils de toutes leurs forces le mouvement
de la Réforme.
Le peuple qui vivait dans la misère
(les artisans des villes et surtout les paysans) vit
dans la Rèforme un moyen de ne
plus payer les impôts ecclésiastiques en secouant le joug
de l'église.
B) La Réforme en Allemagne
(Martin Luther)
Devant
ces abus et grâce à la diffusion de la Bible, il y eut une réaction pour ramener l’église
sa
simplicité primitive. La Réforme est née tout d'abord on l'Allemagne. Un moine Martin Luther fut à l'origine de ce
mouvement. En 1511, it fut envoyé à
Rome et là, le luxe et le détachement des moeurs de la cour pontificale le révoltèrent.
Quelques années plus tard, le
scandale de l'affaire des indulgences (la faculté donnée aux fidèles de racheter par une
aumône leurs fautes ou leurs pêchés)
acheva de le séparer entièrement
de l'église. Le Pape Léon X qui
n'avait pas assez d'argent pour poursuivre les travaux de construction de la
basilique de Saint-Pierre de Rome, imagina
d'exploiter la piété des fidèles en instituant les Indulgences.
Luther attaqua d'abord la
vente, puis l'usage et le principe des
indulgences. Il critiqua l'église et proclama que l'Evangile seul contenait les véritables préceptes de la religion chrétienne. Sommé de se soumettre à l'église
catholique, Luther refusa d'obéir au pape; il fut alors excommunié. Lorsque la bulle d'excommunication arriva en Allemagne, Luther qui était professeur à
l'Université de Wittemberg, réunit ses
étudiants sur la place de l'église
et la brûla. Le Protestantisme était
fondé.
Les
principes du Protestantisme :
Luther
proclama tout d'abord pour chaque fidèle le droit d'interpréter les textes de
l'Evangile selon sa conscience, mais devant les désordres
et les abus, il revint à des idées
plus autoritaires : Désormais les fidèles doivent avoir la même religion que celle du prince qui les
gouverne. Luther fit donc du souverain
le protecteur et le gardien de l’unité religileuse.
Luther
demande au clergé reformé d'imiter la simplicité des premiers chrétiens, de
renoncer aux richesses terrestres,
de vivre seulement dans le travail et la prière.
C)
La Réforme en Suisse et en France (Zwingle et Calvin)
Au protestantisme de Luther s'oppose une autre réforme : celle de Zwingle et de Calvin.
ZWINGLE était un
moine suisse, ll réduisit le culte à la lecture de la
Bible et se révolta
contre l'habitude de représenter les saints et Dieu par des images ou des statues
CALVIN est un jeune Français qui continua l’oeuvre de LUTHER et de ZWINGLE. Il adhéra au protestantisme et fut persécuté par Francois
Ier ce qui l'obligea à quitter la France et à
s'installer en Suisse, à Genève dont il fit le foyer de la nouvelle religion.
D) La Réforme en Angleterre (Henri VIII)
Alors que la Réforme
en France et en Allemagne fut l’oeuvre de
particuliers, en Angleterre, c'est le roi Henri VIII lui-même qui déclara la rupture avec l'église catholique.
Depuis qu'il était au
pouvoir, Henri VIII tendait à l'absolutisme et ne trouvait d'autre obstacle à son établissement que l'autorité du clergé. Ce roi qui voulait réduire les
évêques et les prêtres à n'être qu'un corps de fonctionnaires
à son service, chercha un prétexte pour rompre avec le pape. L'occasion
se présenta quand il voulut répudier sa première femme. Au refus du.
pape, qui ne pouvait accorder le divorce, Henri VIII répondit par un acte de suprématie :
il se déclara L'unique et suprême chef de l'église d'Angleterre.
Commencée
par Henri VIII, la Réforme devait aboutir, avec la reine Elisabeth à une nouvelle
doctrine : l’anglicanisme.
E) Conséquences de la Réforme
Cette renaissance de l'intelligence humaine contre l'absolutisme religieux eut plusieurs conséquences qui peuvent être classées en :
a) Conséquences politiques
b) Conséquences sociales
c) Conséquences religieuses
d) Conséquences intellectuelles
a) Conséquences politiques
1) Elle a banni la religion de la politique et, en détruisant le pouvoir spirituel, elle a rendu l'indépendance au pouvoir temporel des souverains.
2) Elle a fait disparaître l’idée médiévale de l'Empire chrétien d'Europe et c'est grâce à elle que commença à naître l’idée de nationalité basée sur la communauté des races et non des croyances. C'est la Réforme qui détruisit la conviction que l’unité du sentiment religieux était une des conditions de l'unité de l'Etat.
E) Conséquences de la Réforme
Cette renaissance de l'intelligence humaine contre l'absolutisme religieux eut plusieurs conséquences qui peuvent être classées en :
a) Conséquences politiques
b) Conséquences sociales
c) Conséquences religieuses
d) Conséquences intellectuelles
a) Conséquences politiques
1) Elle a banni la religion de la politique et, en détruisant le pouvoir spirituel, elle a rendu l'indépendance au pouvoir temporel des souverains.
2) Elle a fait disparaître l’idée médiévale de l'Empire chrétien d'Europe et c'est grâce à elle que commença à naître l’idée de nationalité basée sur la communauté des races et non des croyances. C'est la Réforme qui détruisit la conviction que l’unité du sentiment religieux était une des conditions de l'unité de l'Etat.
3) La Réforme
eut pour effet de créer deux classes d’Etats: les Etats
catholiques (au sud de l'Europe) et les Etats protestants (au nord de l'Europe) et d'engager entre eux une lutte des plus violentes (les guerres de religion) qui durera jusqu'au milieu du XVIIe siècle. C'est par le traité de Westphalie en 1648 que les Etats catholiques et les Etats protestants se
sont réciproquement reconnus et se sont promis de vivre en paix indépendamment
de la diversité de religion.
b) Conséquences sociales
1) Si l'existence de deux religions déclenche au sein de la plupart des Etats d'Europe de longues périodes de misère caractérisées par de sanglantes persécutions, il faut aussi avouer qu'a la longue, princes et peuples se lassèrent de tant de rigueurs ce qui les amena à faire des concessions aux minoritaires : c'est alors que l’idée de tolérance naquit et commença à se développer petit à petit; en garantissant la liberté de conscience
et du culte, elle garantissait en même temps l'égalité
absolue des droits civiques pour les membres
d'une même nation abstraction faite de leur croyance.
2) Alors que l’église catholique continuait à maintenir le latin, l'église
reformée trouva que cette langue était incompréhensible pour le public et adopta la langue nationale afin que le sens des prières fût compris des fidèles. Ce changement de langue eut une conséquence pédagogique ; alors que, dans les écoles catholiques on continue à épeler en latin, les éducateurs protestants inaugurant une pédagogie nouvelle, vont donner à la langue nationale une place honorable.
3) Les écoles réformées adoptèrent un principe qui est à la base de toute la pédagogie
moderne et qui peut être résumé en ces mots : se mettre à la portée des
enfants, les intéresser, graduer
les difficultés selon leur âge et le niveau
de leurs études.
c)
Conséquences religieuses
Devant la crise provoquée
par les partisans de la Réforme, les représentants
de l'église catholique durent mettre un terme
aux abus du clergé et fonder des ordres religieux nouveaux destinés
à combattre le protestantisme qui se propageait rapidement dans toute 1'Europe.
L'ordre le plus
important fut celui des Jésuites fondé en 1534 par un gentilhomme espagnol Ignace de LOYOLA. Les Jésuites devaient combattre les nouvelles doctrines par l’instruction et
la prédication.
d)
Conséquences
intellectuelles
Les conséquences
intellectuelles de la Réforme ne furent pas immédiates et ne manifestèrent
que beaucoup plus tard; mais il
faut avouer qu'elles furent les plus durables. Partout où la Réforme a pénétré elle a
c)
Conséquences religieuses
Devant la crise provoquée
par les partisans de la Réforme, les représentants
de l'église catholique durent mettre un terme
aux abus du clergé et fonder des ordres religieux nouveaux destinés
à combattre le protestantisme qui se propageait rapidement dans toute 1'Europe.
L'ordre le plus
important fut celui des Jésuites fondé en 1534 par un gentilhomme espagnol Ignace de LOYOLA. Les Jésuites devaient combattre les nouvelles doctrines par l’instruction et
la prédication.
d)
Conséquences
intellectuelles
Les conséquences
intellectuelles de la Réforme ne furent pas immédiates et ne manifestèrent
que beaucoup plus tard; mais il
faut avouer qu'elles furent les plus durables. Partout où la Réforme a pénétré elle a eu pour résultat un
immense progrès dans l'activité et la liberté de la pensée. Cette émancipation de l'esprit humain a détruit tout pouvoir absolu dans l'ordre spirituel et a consacré le triomphe de la raison. Si on jette un coup d'œil sur la philosophie de la fin du XVIe siècle et sur celle du XVIIe siècle, deux hommes se présentent: BACON (en Angleterre) et
DESCARTES (en France) les auteurs de la plus grande révolution intellectuelle
connue. Leurs systèmes philosophiques
peuvent être considères comme une conséquence de la
Réforme car ils marquent la victoire définitive de l'esprit
scientifique et de la raison sur l'autorité.
Conclusion
Que ce soit en
Allemagne, en France ou en Angleterre le principal caractère de la Réforme est la liberté de l'esprit humain. Ce mouvement peut-être considéré comme un désir de liberté un besoin nouveau de penser, de juger librement avec ses seules forces intellectuelles, des faits et des idées que jusque là, toute l'Europe recevait des mains de l'autorité religieuse. Cette activité retrouva toute sa force dans la restauration de l'Antiquité. La Renaissance, qui a dévoilé tout la beauté de la pensée et des institutions païennes, donna à la Réforme un élan très énergique en faisant naître un besoin de progrès.
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